Partie n° : 01
Cerveau droit et /ou Cerveau gauche
Des mythes aux découvertes de la science
1) Les lobes du cerveau
Plus que des mythes, certaines idées se sont développées
autour de l'asymétrie du cerveau.
Ces idées étaient de véritables croyances.
Certains premiers résultats datent du XIXème siècle, après l'observation d'un patient atteint d'une lésion.
Il s' est alors greffé tout un tas d'idées du genre :
- " le raisonnement et la logique sont fondés sur le langage..."
" hors mis les sujets moins rationnels, comme l'intuition, les sentiments..."
L'idée persistait également que le cerveau gauche était celui de la raison et le cerveau droit celui du désir, des passions et des affects.
Deux personnalités dans une tête en quelque sorte, tel le Yin et le Yang, le héros et le méchant...
L'hémisphère gauche du cerveau était supposée être le siège de la logique froide, du verbal, du côté dominant...
Tandis que l'hémisphère droit était sensé être le côté de l'imagination, des émotions, de la conscience de l'espace, le côté refoulé...
Ainsi, à la satisfaction générale, il y a quelques années, un simple scanner du cerveau révéla la véritable histoire d'une des plus grandes énigmes de la neurologie :
- "quelle est véritablement la différence entre les deux côtés du cerveau ?"
Il persistait dans l'idée selon laquelle, la différence entre les deux hémisphères du cerveau se trouvait dans leur mode de fonctionnement.
On estimait que le cerveau gauche se concentrait sur les détails.
Ce qui en faisait le siège naturel de l'habileté mentale. Habileté telle que celle de reconnaître le visage d'un ami au milieu de la foule, ou de pouvoir aligner des mots pour en faire une phrase...
Ou encore, que le cerveau droit quant à lui se concentrait sur les plans plus vastes, plus larges, plus généraux.
Les chercheurs parlaient de vue panoramique permettant d'avoir une bonne vision générale.
2 ) Dans les faits, les fonctionnements
L'hémisphère droit est plus apte à se représenter
la position des objets dans l'espace, à traiter les aspects plus émotionnels
et "métaphoriques" du langage.
se fait à l'aide des deux cotés du cerveau.
Pour être plus bref et condensé :
un côté du cerveau pense et voit dans un angle large,
pendant que l'autre zoom plutôt sur les détails.
Il existe des aspects de " latéralisation fonctionnelle ",
c'est-à-dire qu'une partie du traitement de certaines informations est effectuée préférentiellement par des populations de neurones situées dans un seul des deux hémisphères.
- Population de neurones
Le cerveau peut être vu comme un réseau
de neurones extrêmement connexe
(il y a en moyenne un seul neurone intermédiaire
entre deux neurones pris au hasard)
...
Toute modification se propage donc dans le réseau,
et le traitement d'une information est fait par tout un ensemble de populations de neurones réparties dans les deux hémisphères du cerveau.
S'il y a des différences hémisphériques,
elles sont "du genre" :
" Ah tient, y' a un bout par là qui semble plus activé que par ici ".
Ce qui signifie que même si les deux sont activés,
l'un l'est plus que l'autre.
Pour ajouter en explication plus médicale, même s'il peut subvenir de grosses péripéties, lorsqu'une lésion "raisonnable" de type "anévrisme" intervient
(presque toujours dans un seul hémisphère),
on observe qu'une fonction "latéralisée" de haut niveau,
peut être prise en charge par l'autre hémisphère.
-
Ici un anévrisme
Lorsqu'on y pense, c'est un fonctionnement assez cohérent
que le fait d' avoir deux aspects qui coexistent.
Certes, il n' est pas très économique d'avoir deux hémisphères
qui pourraient avoir exactement les mêmes fonctions,
mais en cas de problème, il est avantageux d'avoir un système dupliqué.
Il y a effectivement des aspects de "spécialisation hémisphérique",
mais, ils n'ont rien à voir avec les "ces pensées " décrites auparavant,
et donc généralement,
on observe une activation similaire au niveau des deux hémisphères,
outre les entrées sensorielles et les sorties motrices.
(en exemple :
si vous vous piquez l'index "droit", le premier neurone cortical
dont l'activité va rendre compte de ce fait,
est situé dans l'hémisphère "gauche",
mais ensuite le traitement de cette information ne va pas du tout être confiné à cet hémisphère).
Pour le langage
La dyslexie
(Dys = difficulté à, dysfonctionnement pour... )
Les dyslexies sont des troubles spécifiques de la perception des mots et donc, du langage, de l'écriture, de la lecture,
par le fait, de l'existence de troubles dans l'identification des mots écrits...
Il y a plusieurs catégories ou qualificatifs des troubles
qui impliquent la lecture et l'écrit :
- Il y a l'agraphie = l'absence ou la mauvaise façon d'orthographier
les mots, ceci pour les dyslexies acquises...
(sur le long terme)
et
- Il y a les dysgraphies, voir les dysorthographies =
Pour les dyslexies dûes au développement,
elles se font dans des contextes particuliers, ceux qui touchent aux vécus...
qui contribuent au mauvais développement de l'enfant dès son jeune âge...
Des dyslexies acquises (= alexies) qui font suite également à la présence d'une lésion connue du système nerveux cérébral ...
Et, il a des dyslexies dues à des troubles du développement depuis l'enfance.
Le Neurodon
Du 08 au 14 mars aura lieu comme chaque année
le neurodon et le 10 ème anniversaire de la FRC sera célèbré.
(Fédération pour la recherche sur le cerveau).
F R C : I c i
Cette semaine se concentre pour l' année 2010 sur les processus qui sont impliqués dans le développement du langage, des mathématiques et de la musique.
Le neurodon concerne également, L'alzheimer, l'épilepsie, le parkinson, la sclérose en Plaques, la sclérose latérale amyotrophique, la dépression,
l' A V C (et autres maladies cardio-vasculaires), certaines maladies neurologiques orphelines, d' autres pathologies liées à l' allongement de la durée de la vie ... Toutes ces maladies sont dues à des dysfonctionnements du cerveau. Chacune d'entre elles a suscité la création d'associations ou de fondation de recherche.
La F R C, met en commun des énergies, au cours d'une journée nationale, et, à la volonté de sensibiliser l'opinion sur les enjeux de santé publique, et peut ainsi donner à la recherche certains moyens financiers indispensables.